Analyse comparative du positionnement du secteur financier québécois : tendances récentes et défis

Ce rapport s’intéresse à l’évolution de l’emploi dans le secteur financier québécois. Son contenu repose sur des entretiens avec des dirigeants financiers et sur l’analyses de différents indicateurs de performance d’institutions financières canadiennes et étrangères. Essentiellement, nous constatons que l’évolution de l’emploi dans le secteur financier est dissocié de la performance financière des institutions : malgré une performance financière enviable depuis plusieurs années, le secteur financier crée relativement peu d’emplois. Ce phénomène s’explique notamment par la numérisation de l’offre de services, la modernisation des plateformes informatiques et l’automatisation de plusieurs tâches. De fait, certains types d’emplois ont carrément disparu ou sont en voie de disparition, pour être remplacés par d’autres souvent rattachés aux technologies. Ces changements accélèrent la centralisation de l’emploi dans les institutions, notamment au niveau des sièges sociaux, et réduisent la nécessité de maintenir un réseau de points de services délocalisés étendu. Ce nouveau modèle d’affaires bénéficie particulièrement à la région du grand Toronto, qui compte la plupart des sièges sociaux ou administratifs des grandes institutions financières canadiennes. Quoique performantes, les institutions financières québécoises sont aussi entraînées dans cette mouvance. Par ailleurs, taille relativement petite de certaines institutions québécoises constitue un enjeu quant à leur capacité d’être concurrentielles dans l’ère numérique. Le rapport se termine avec quelques recommandations pour maintenir le capital financier, humain et social du secteur financier québécois.

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