La santé au cœur de la relance économique du Québec

L’Organisation mondiale de la santé définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. » La santé est une source de bien-être intrinsèque, un déterminant de la capacité à vivre normalement, mais également et surtout un déterminant de la capacité productive des individus. La santé fournit des bénéfices directs (ex : capacité de consommer et d’avoir des loisirs) et des bénéfices indirects (un taux marginal de dépréciation du capital santé plus faible permet de maintenir une qualité de vie plus longtemps). Maintenir l’état de santé de la population permet de maintenir sa capacité productive afin de contribuer à la société.

La pandémie liée à la COVID-19 constitue une crise majeure avec un très grand risque pour la santé de la population. Dans un contexte où peu de données probantes étaient disponibles sur le virus, la mise sur pause de l’économie, décrétée par le gouvernement, a été guidée par une volonté de réduire l’atteinte à la santé de la population.

La santé doit rester au cœur des décisions qui seront prises pour la relance économique du Québec puisqu’elle constitue le déterminant majeur de la capacité productive de la population. Dans un contexte où aucun vaccin n’est disponible et où le virus est encore omniprésent, des mesures strictes de santé publique (ex : port du masque dans les lieux publics clos) s’imposent afin de maintenir l’état de santé et donc la capacité productive de la population. De même, une attention particulière doit être portée au système de soins de santé qui est un déterminant majeur du rétablissement de l’état de santé de la population malade. Le Québec a donc besoin d’un système de soins fort pour maintenir ou rétablir la santé de sa population.

Afin de répondre à l’appel du Ministère des finances du Québec, 21 experts en économie, santé publique et services de santé proposent des éléments de réflexion dans ce document de rédaction collectif. Le document est organisé en quatre sections : 

1)    Le financement canadien et l’investissement en santé publique
2)    L’investissement dans les soins à domicile et les soins de longue durée
3)    L’investissement dans les ressources humaines en santé et les processus de soins
4)    L’investissement dans la télésanté et les technologies

Chaque section comporte plusieurs textes de trois pages rédigés par différents chercheurs experts dans le domaine. Les textes commencent par présenter les constats en lien avec le sujet abordé. Ils présentent ensuite des leviers potentiels d’action et concluent avec des recommandations pour le gouvernement.

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