Labour Market Outcomes and Schooling in Canada: Has the Value of a High School Degree Changed over Time?

Nous cherchons dans cette étude à examiner le processus de transition de l'école vers le marché du travail et à l'examiner dans le contexte de l'évolution dans la valeur de détenir un diplôme d'études secondaires depuis 1981. Pour ce faire nous faisons usage de deux sources de microdonnées, soit les Recensements de 1981 à 1996 ainsi que le Suivi de l'enquête sur les sortants effectué à l'automne 1995. Les principaux résultats découlant de l'analyse des données de recensement nous indiquent que bien que les diplômés du secondaire aient conservé un avantage en terme de taux d'emploi par rapport aux sortants depuis 1981, l'avantage salarial est demeuré relativement faible et a vraisemblablement diminué. Par ailleurs, l'avantage des diplômés universitaires par rapport aux diplômés du secondaire, que ce soit pour les taux d'emploi ou pour les salaires moyens, s'est quant à lui accru au cours des années. Quant aux données du Suivi, elles nous indiquent qu'il n'y a pas de différence majeure dans le processus de transition vers le marché du travail entre les sortants et les diplômés, que ce soit en terme de la distribution du temps passé entre la fin des études et le début du premier emploi à temps complet ou en terme de la distribution des salaires. Les diplômés du secondaire, tout comme dans le cas des données de recensement, ont toutefois une probabilité plus grande d'avoir occupé un emploi à temps complet. En ce qui concerne l'incidence de la formation appuyée par l'employeur, il semble que les diplômés du secondaire n'aient aucun avantage par rapport aux sortants alors que les diplômés universitaires ont un très net avantage sur l'un ou l'autre groupe, bien que les résultats soient légèrement sensibles à la spécification utilisée. Enfin, ayant établi que le rendement d'un diplôme d'études secondaires est assez faible et donne même des signes de détérioration, j'effectue un retour en arrière de façon à analyser la décision de compléter ou non les études secondaires. Il y est démontré que les jeunes ayant au mieux complété leur secondaire étaient très sensibles aux conditions du marché du travail local. Ces conditions affectaient leur décision de compléter leurs études par le biais de leur impact sur la probabilité d'occuper un emploi douze mois avant la fin de leurs études. Globalement, les résultats nous donnent à penser qu'on ne devrait peut-être pas se surprendre d'observer à la fois un taux élevé d'abandon au secondaire en même temps qu'un taux de fréquentation scolaire élevé à l'université.
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