Accroitre la couverture universelle des soins de santé ? L’opinion des Québécois
Depuis la création du système de santé au Canada dans les années 1960, certains services n’ont jamais été jugés comme « médicalement nécessaires » et sont donc exclus de la couverture publique. Dans cette étude, les auteurs s’intéressent aux perceptions quant à l’élargissement de la couverture des soins et services de santé par le régime public d’assurance maladie en se basant sur un sondage réalisé en mars 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 personnes. L’étude examine le degré d’approbation envers une extension du régime public visant à inclure la couverture des soins fournis par les psychologues, mais aussi envers une extension visant à inclure la couverture des soins à domicile pour les personnes en perte d’autonomie, des soins dentaires et des soins fournis par les optométristes et les physiothérapeutes.
Les résultats suggèrent que l’appui à une couverture universelle des soins psychologiques est moins élevé que pour certains soins actuellement non couverts, mais plus élevé que pour d’autres. La couverture des soins à domicile pour les personnes en perte d’autonomie est celle qui reçoit la plus grande adhésion et une majorité de répondants se déclare prête à payer davantage de taxes ou d’impôts pour que ces soins soient couverts par le régime public. L’appui à un élargissement de la couverture des soins est lié à l’intérêt personnel et à des considérations idéologiques. Plus les gens perçoivent favorablement leur état de santé mentale, moins ils considèrent que les soins psychologiques devraient être priorisés. Les personnes ayant des opinions politiques plus à gauche tendent davantage à appuyer une extension de la couverture visant à inclure les services psychologiques. À l’inverse, plus une personne s’identifie à droite, moins elle est disposée à payer davantage pour un élargissement de la couverture universelle des soins.