Perceptions des risques liés aux changements climatiques et comportements des Québécois : un portrait à l’heure de la COP26

Le 1er novembre 2021 s’est ouverte à Glasgow la 26ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) et dans ce contexte, en analysant des données du Baromètre CIRANO 2021 sur les perceptions des risques des Québécois et plus particulièrement les questions sur les changements climatiques, nous apportons dans cet article des éléments de réflexion importants pour la mise en place de politiques publiques de prévention et notamment pour inciter à modifier les comportements. Les données exposées permettent de mieux connaître les perceptions des Québécois à l’égard des changements climatiques, leurs préoccupations ainsi qu’à avoir un portrait de leurs comportements, que l’on aborde les comportements d’investissement, les comportements de transport ou encore les comportements face à un système de taxation des émissions polluantes. Les résultats montrent une prise de conscience généralisée des changements climatiques :

  • Plus de Québécois perçoivent des risques élevés pour l’enjeu des changements climatiques (69 % en 2021 contre 53 % en 2018).
  • Moins de Québécois sont climatosceptiques (17 % en 2021 contre 22 % en 2018 et 25 % en 2015).
  • Le niveau de confiance dans les gouvernements pour gérer les enjeux liés aux changements climatiques est faible et n’a pratiquement pas changé depuis 2018.

Les Québécois considèrent que ce sont surtout les industries qui ont un impact sur les changements climatiques. Bien que l’on constate une volonté de changement surtout si l’on s’attarde à la mobilité durable, il reste que les changements de comportements réels tardent à arriver. On constate que ceux qui sont climatosceptiques ont tendance à être moins proactifs à changer leurs comportements. Dans ce contexte, il y a donc un besoin d’informer et d’éduquer la population sur les changements climatiques, leurs causes et leurs effets ainsi que les gestes qui peuvent être posés, même à l’échelle individuelle, pour les prévenir. La mise en place de taxes, que ce soient des taxes sur les véhicules, la récupération des déchets, l’eau ou encore de péages routiers sembleraient faire changer les comportements pour plus de la moitié des Québécois (voir presque 70 % pour les véhicules et les déchets).

 

[ - ]
[ + ]