Conférence de Jean-Michel Cousineau, professeur titutulaire à l'École de relations industrielles de l'Université de Montréal
La première partie de cette conférence a porté sur les concepts du revenu minimum garanti (RMG) en théorie et en pratique afin d’en dégager les implications pour la politique publique de façon à offrir un meilleur soutien du revenu et à faciliter la transition vers les sorties de pauvreté.
Par la suite, le conférencier a fait état des diverses appellations du RMG ainsi que de ses trois formes principales soit : le soutien du revenu de base (aide sociale), l’impôt négatif et l’allocation universelle. Il présentera et analysera brièvement chacune de ces trois formes selon leur nature, leur mode opératoire, leurs avantages et leurs inconvénients en se servant, dans le premier cas (aide sociale), de l’exemple du Québec.
Dans un troisième temps, le conférencier s'est tourné vers la question de l’incitation au travail et des sorties de pauvreté. Il en ressort, suite à un exercice de simulation élaboré à partir des fichiers microéconomiques extensifs des contribuables québécois, que la formule du RMG, dans sa forme pure et universelle est inapplicable, tandis que les formules d’impôt négatif à l’américaine (Employment Income Tax Credit) ou, mieux encore, à la canadienne (prime au travail), paraissent tout à la fois abordables et plus efficaces. Malgré cela, il reste des obstacles à surmonter et du travail à effectuer pour mieux connaître les effets, améliorer la formule et faciliter les sorties de pauvreté.