L’atelier CIREQ-CIRANO d’économie de l’environnement et des ressources naturelles est organisé en collaboration avec le CIRANO. Il est conjoint avec les départements d’économique des universités de Montréal, du Québec à Montréal, McGill et HEC Montréal.

Cet événement s’adresse aux chercheurs et étudiants de doctorat qui s’intéressent à l’économie des ressources naturelles et de l’environnement.

→ Cet événement s'est déroulé en ligne.

• Arnaud Dragicevic (Economics, Chulalongkorn University)
  Assessing the Impact of Payments for Environmental Services on a Bioeconomic Supply Chain Equilibrium
  Cette étude explore l'efficacité des paiements pour services environnementaux (PSE) dans la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité dans le cadre de la gestion de la chaîne d'approvisionnement bioéconomique. En nous appuyant sur des méthodes d'inégalité variationnelle dans un cadre décisionnel multicritère, nous étayons nos affirmations théoriques par des simulations numériques exécutées au moyen d'un algorithme d'apprentissage automatique optimisé. Nos résultats indiquent qu'il est possible de réduire de plus de 50 % les émissions de gaz à effet de serre et la perte de biodiversité. Bien que les PSE fassent partie intégrante de ce succès, ils ne suffisent pas à eux seuls. Une approche synergique combinant une baisse modérée des niveaux de production due à l'effet de découplage économique, une sensibilisation accrue des parties prenantes à l'environnement et des incitations monétaires ciblées est essentielle pour parvenir à des réductions aussi importantes. Les PSE sont donc nécessaires mais pas suffisants pour parvenir à une réduction significative de l'empreinte écologique. L'adoption de pratiques durables et l'amélioration de l'efficacité des ressources sont tout aussi cruciales.

• Mohamed Charhbili (Université Savoie Mont-Blanc)
  Assessing the Impact of Telework Adoption on GHG Emissions: A Study Using a Job Search Model with a Spatial Mismatch
  Ce document analyse l'impact de l'adoption du télétravail et de la taxe carbone sur les émissions de carbone. La réduction des coûts de transport due à l'adoption du télétravail améliore l'accès au marché du travail pour les chômeurs vivant loin du quartier central des affaires (CBD) et augmente les émissions de carbone. La mise en place d'une taxe carbone tend à modérer ces augmentations et induit un changement de technologie de mobilité. Nous proposons donc un modèle de recherche avec une inadéquation spatiale pour étudier l'impact du télétravail sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) à travers son effet sur la distance par rapport au quartier central des affaires et la transition vers une technologie de mobilité décarbonée. En utilisant des données françaises, nous montrons que le télétravail a un effet antagoniste sur les émissions de gaz à effet de serre. D'une part, nous observons un effet positif direct grâce à la réduction des trajets domicile-travail individuels et du nombre total de kilomètres parcourus. D'autre part, nous observons deux effets indirects négatifs du télétravail. Le premier effet négatif est que le télétravail améliore l'accès à l'emploi pour les travailleurs résidant loin du CBD. Cela se traduit par une augmentation du nombre de kilomètres parcourus. Le deuxième effet négatif est l'impact du télétravail sur l'adoption des véhicules électriques. On observe que le taux d'adoption des VE diminue avec le nombre de jours de télétravail et la part des entreprises qui télétravaillent, puisque les VE se caractérisent par des coûts fixes plus élevés et des coûts variables plus faibles. Nous évaluons également le potentiel d'une taxe carbone pour atténuer les émissions de GES, mais elle doit être élevée pour être efficace dans le cas où le télétravail est adopté, en proposant des stratégies pour des recommandations de politique publique.
  Mots clés : Télétravail, mobilité, émissions de GES, taxe carbone, véhicule électrique, modèle d'équilibre de recherche d'emploi.

Cet événement s'est déroulé en anglais.