Travail pendant les études, performance scolaire et abandon

La détérioration des conditions salariales des travailleurs non qualifiés sur le marché du travail a fait l'objet d'une attention considérable au cours des dernières années. Malheureusement, cette situation n'est pas la seule source de préoccupations pour les décideurs publics. En effet, en plus d'être soumise à des conditions salariales peu enviables, cette catégorie de travailleurs est également confrontée à un ratio emploi/population singulièrement bas et un taux de chômage qui se0501ntient à des niveaux souvent élevés. La première source de la non qualification des jeunes travailleurs étant l'abandon des études secondaires (à l'échelle canadienne, le taux d'abandon au secondaire est estimé à 18 % pour les jeunes de 20 ans en 1991), toute politique susceptible de réduire les taux d'abandon représentera un moyen efficace d'améliorer la situation des jeunes sur le marché du travail. Différentes formes d'intervention peuvent être envisagées afin de renverser cette tendance. Que les mesures destinées à endiguer le phénomène du décrochage scolaire retiennent tout particulièrement l'attention des gouvernements, est tout à fait compréhensif quand on sait l'importance accordée de nos jours aux emplois dits du savoir. Certaines de ces mesures visent à limiter le travail exercé par les jeunes pendant leurs études, car l'opinion commune veut qu'il existe un lien de cause à effet entre travail et abandon scolaire. Cette nouvelle étude reprend cette problématique analysée dans un texte précédent Dagenais et al (1998), Travail pendant les études et abandon scolaire : causes, conséquences et politiques d'intervention,0501s introduit la possibilité que le travail pendant les études puisse affecter la performance scolaire. Dans l'étude précédente, la performance scolaire était traitée comme une variable exogène.
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