Predicting Systematic Risk: Implications from Growth Options

En vertu de l'effet de levier financier bien connu, les baisses du cours des actions produisent une hausse du bêta des capitaux propres avec facteur d'endettement par rapport à un bêta donné des capitaux propres sans facteur d'endettement. Toutefois, étant donné que les options de croissance sont plus volatiles et présentent un risque plus élevé que les actifs en place, une baisse de leur prix peut contribuer à diminuer le bêta des capitaux propres sans facteur d'endettement à cause de l'effet de « levier d'exploitation ». Ce phénomène s'explique par le fait que les baisses de prix peuvent être associées à une perte proportionnellement plus élevée dans le cas des options de croissance par rapport aux actifs en place. La plupart des études existantes mettent l'accent sur l'effet de levier financier. Le document actuel se penche sur les deux effets. Nos résultats empiriques démontrent que, contrairement à la croyance répandue, l'effet de levier d'exploitation domine largement l'effet de levier financier, même dans le cas des firmes dont le facteur d'endettement est élevé et qui, vraisemblablement, ont peu d'options de croissance. Nous établissons un lien entre les variations dans les bêtas et les caractéristiques mesurables des firmes qui représentent la proportion investie dans les options de croissance. Nous démontrons que ces données indirectes prédisent conjointement une forte proportion de différences transversales dans les bêtas. Les résultats ont une incidence importante sur la prévisibilité des bêtas des capitaux propres et, par le fait même, sur la fixation empirique des prix des actifs et sur l'optimisation du portefeuille qui limite le risque systématique.
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