04 février 2022

Étude exploratoire pour évaluer l'incidence de la COVID-19 au Québec - Mise à jour avec les données de la semaine du 27 janvier au 1er février 2022

Le CIRANO a publié la mise à jour de son étude exploratoire visant à estimer l’incidence des cas de COVID-19 au Québec. Cette mise à jour intègre les données de la 3e semaine de collecte ayant eu lieu du 27 janvier au 1er février 2022 auprès d’un échantillon de 3000 répondants représentatif de la population du Québec et les compareaux autres semaines de collecte.

Rappelons que cette étude s'échelonne sur quatre semaines consécutives dans un objectif de suivre l’évolution de la situation. L’étude s’appuie à la fois sur une stratégie d’échantillonnage direct et sur une estimation par échantillonnage indirect basée sur la méthode de l’amplificateur par réseau (APR ou network scale-up). Le détail des méthodes est disponible dans le cahier scientifique CIRANO 2022s-03.

Faits saillants: Le nombre d’adultes ayant nouvellement eu la COVID-19 sur la base de tests PCR, de tests rapides ou par autodiagnostic sur les sept derniers jours est de 298 311 (42 616 cas par jour) selon notre estimation par échantillonnage direct. En excluant les autodiagnostics, nous obtenons plutôt 183 530 cas sur les sept derniers jours, soit 26 219 cas en moyenne par jour.

Par la méthode de l’amplificateur par réseau, nous obtenons des estimations concordantes à la stratégie d’échantillonnage directe, pour la population totale, de 161 308 nouveaux cas pour la semaine considérée (soit 23 044 cas par jour), en utilisant l’estimateur de Habecker et al. (2015) et de 181 396 cas (soit 25 914 cas par jour) avec l’estimateur de Killworth et al.

Les données collectées au temps 3 semblent indiquer une baisse de l’incidence des cas de COVID-19 par rapport à la semaine précédente. Cette baisse de l’incidence n’est pas statistiquement significative dans l’estimation par échantillonnage direct. La baisse est en revanche significative dans les estimations basées sur l’APR. Ces résultats doivent donc être pris avec précaution. En générant des écarts-types plus faibles, la méthode par APR permet néanmoins d’apporter plus de précision dans l’estimation de la tendance de l’incidence des cas.

 

 

Cette étude est menée par une équipe de chercheurs composée de David Boisclair (HEC Montréal), Roxane Borgès Da Silva (Université de Montréal et CIRANO), Vincent Boucher (Université Laval), Nathalie de Marcellis-Warin (Polytechnique Montréal et CIRANO), Pierre-Carl Michaud (HEC et CIRANO) et Ingrid Peignier (CIRANO)