Comparaison des retombées économiques de la récolte de feuillus durs et de l’exploitation acéricole des érablières publiques au Québec
Le domaine public québécois représente 80 % de la forêt productive accessible de la province et s’étend sur plus de 275 00 km2. Comme le prévoit la Loi sur les terres du domaine de l’État, le ministre exerce les droits de propriété sur ce territoire, ce qui lui permet, entre autres, de délivrer des permis d’exploitation pour les ressources forestières. Les érablières situées en territoire public sont particulièrement prisées. Elles sont à la fois convoitées pour la récolte de sève d’érable et pour la production de bois destiné à la transformation, ce qui fait que la cohabitation entre les secteurs forestier et acéricole est souvent tendue.
Dans ce texte, les auteurs montrent que l’exploitation acéricole génère de plus grandes retombées économiques comparativement à la récolte et la transformation des feuillus durs, même lorsque le scénario le moins favorable à l’acériculture est comparé au scénario le plus favorable au secteur du feuillu dur. Cette dominance à la marge de l’acériculture suggère qu’une allocation optimale devrait favoriser l’acériculture devant le secteur des feuillus durs. Ce texte met également en évidence le potentiel d’intégration de la production de sirop d’érable avec les efforts de conservation et la mise en place d’aires protégées, ce qui s’aligne sur les objectifs de biodiversité du Québec.