Tax Incentives and Older Workers: Evidence from Canada
Nous fournissons des preuves empiriques sur l'efficacité d'une mesure fiscale visant à augmenter les taux d'emploi des travailleurs plus âgés au Québec, Canada. Nous utilisons plusieurs sources de données et différentes stratégies d'identification. Tout d'abord, en appliquant la méthode des différences-en-différences entre le Québec et l'Ontario nous ne trouvons pas d'effets robustes sur l'emploi pour la plupart des groupes d'âge, à l'exception de ceux âgés de 60 à 64 ans, mais l'hypothèse de tendance commune ne semble pas être vérifiée. Pour ce dernier groupe, nous utilisons une stratégie d'identification alternative qui exploite la variation de l'intensité du traitement au fil du temps en utilisant les données administratives longitudinales sur les impôts pour le Québec seulement. Ce faisant, nous ne trouvons aucun effet sur les transitions ni d'entrée dans la population active ni de sortie de la population active. Nous constatons néanmoins un léger effet positif sur les revenus (marge intensive) mais un effet négatif sur la charge fiscale nette des travailleurs affectés. Enfin, pour remédier à la comparaison invalide avec l'Ontario, nous étudions l'impact du crédit en utilisant une modélisation «d'adoption échelonnée» (staggered adoption design), exploitant les différences entre les cohortes au sein du Québec. Les résultats sont cohérents avec l'approche alternative. Nous concluons que la mesure fiscale ne semble pas être approche efficiente d'augmenter les revenus de l'État ni d'augmenter les taux d'emploi des travailleurs plus âgés.