Le Québec a son marché du carbone, formellement appelé « système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de GES » (SPEDE) depuis 2013. Il est maintenant lié à celui de l’Ontario et de la Californie et couvre 85% des émissions québécoise. Le gouvernement fédéral a par ailleurs développé un plan canadien de lutte contre les changements climatiques. Celui-ci propose une tarification du carbone de deux types : une taxe (redevance) sur le carbone débutant dès 2018, pour les produits pétroliers et le gaz naturel utilisés en transport et dans les bâtiments, combinée à un « régime de tarification fondé sur le rendement » (RTFR). Plusieurs questions se posent : quelle est la compatibilité de ces deux approches? Laquelle est la plus rigoureuse? La plus efficace? Comment comparer les résultats d’une approche à ceux de l’autre?
Cette présentation de Pierre-Olivier Pineau (HEC Montréal et CIRANO) a apporté des éléments de réponse à ces questions, basés sur le rapport CIRANO « Équivalence du système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de GES au Québec (SPEDE) avec les exigences du fédéral en termes de tarification du carbone ».