Le financement public de l'enseignement universitaire au Québec

Dans ce texte, nous considérons le financement public de l'enseignement universitaire au Québec. L'angle retenu est la rareté, à laquelle même les gouvernements sont soumis. Notre propos s'organise autour de trois questions : quel effort devrait consentir la société québécoise? Comment répartir le fardeau de cet effort entre les principaux acteurs : les étudiants ou leurs proches, et les gouvernements? Quelle forme donner à la contribution publique? La réponse à ces questions nous mène à suggérer des pistes de réforme. Plus que le niveau des dépenses, ce sont la répartition du fardeau et la forme de l'intervention publique qui devraient être modifiées en priorité. Nous sommes favorables à l'augmentation et à la modulation des droits de scolarité. L'aide financière aux étudiants devrait aussi être augmentée, mais continuer d'être réservée aux plus démunis; l'accès accru à cette aide ne devrait se faire qu'au prix de la disparition de la subvention aux prêts.
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