Une alternative à la réforme du financement des services de garde au Québec
Cet
article évalue les effets de deux réformes du financement des services de garde
sur les familles et les finances publiques. Nous estimons que la réforme
récemment mise en place par le gouvernement du Québec entraîne une diminution
de 169 M$ du revenu disponible des familles avec des enfants de 5 ans et moins
; 48% des familles sortent perdantes de cette réforme. La réforme alternative
récemment recommandée par la Commission de révision permanente des programmes
et la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise entraîne une diminution
(substantiellement plus faible) de 14,7 M$ (plutôt que de 169 M$) du revenu
disponible des familles ; une proportion importante (79,1%) des familles ne
sont pas pénalisées par cette réforme (97% des familles du premier quintile en
sortent d’ailleurs gagnantes, contrairement à 0% pour la récente réforme) et le
gouvernement en retire aussi un revenu net supérieur de 215,3 M$ (plutôt que de
204 M$). Il ressort ainsi que cette réforme alternative est plus avantageuse
que celle récemment mise en place, à la fois pour les familles québécoises et
pour le gouvernement provincial — elle augmente substantiellement la
contribution du gouvernement fédéral au financement des services de garde et
aligne davantage cette contribution au niveau de celle dont profitent les
familles des autres provinces canadiennes.
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