Using Employee Level Data in a Firm Level Econometric Study

Dans cet article, nous mettons en avant et argumentons l'idée suivant laquelle les études économétriques sur les entreprises peuvent être efficacement et substantiellement enrichies à l'aide d'informations obtenues aupres de leurs employés, même si seuls quelques-uns par entreprise, deux ou trois par exemple, sont interrogés. Alors même que les variables mesurées à partir des réponses d'un très petit nombre d'employés par entreprise sont sujettes à d'importantes erreurs d'échantillonnage, elles peuvent être utilement incorporées dans un modèle économétrique spécifié au niveau de l'entreprise. Dans une première partie de l'article, nous montrons, pour un modèle de régression linéaire, que les biais d'estimation sur les paramètres d'intérêt qui proviennent de telles erreurs d'échantillonnage, peuvent être corrigés, si on dispose au minimum d'un sous-échantillon (suffisamment grand) d'entreprises où on a pu interroger, au moins, deux employés choisis au hasard. Dans la deuxième partie de l'article, nous considérons, à titre d'exemple, l'estimation de la relation entre le salaire moyen des entreprises (connu directement à partir de leurs données comptables) et la proportion de leurs employés de sexe féminin, telle qu'elle peut être elle-même estimée à partir du sexe de un, deux ou trois salariés choisis au hasard par entreprise. En guise de test, nous comparons les estimations établies sur cette base avec celles obtenues sur la base de la vraie proportion d'employés de sexe féminin (c'est à dire la proportion pour tous les employés), que nous pouvons connaitre aussi, par ailleurs, directement auprès des entreprises. Cette analyse est effectuée sur deux échantillons appariés entreprises-salariés, relatifs à environ 2500 entreprises, en 1987 et 1993, pour l'industrie et les services en France, entreprises où un, deux et trois employés ont été interrogés pour respectivement 75 %, 15 % et 10 % d'entre elles.
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