On the Elasticity of Effort for Piece Rates: Evidence from the British Columbia Tree-Planting Industry

Pour que les prévisions politiques à l'égard des systèmes de compensation soient utiles, il faut qu'elles soient basées sur des analyses empiriques des effets incitatifs, i.e. l'élasticité de l'effort du travailleur par rapport aux changements dans le système de compensation. Nous mesurons l'élasticité de l'effort du travailleur par rapport aux changements dans la rémunération à la pièce en utilisant des données longitudinales que nous avons colligées à partir des archives d'une compagnie qui s'occupe de plantation d'arbres en Colombie-Britannique. Nos données contiennent de l'information sur la productivité quotidienne des travailleurs ainsi que sur le taux de rémunération à la pièce pendant une période de 5 mois. Nous nous intéressons plus particulièrement aux problèmes d'endogénéité inhérents à l'analyse empirique traditionnelle des systèmes de compensation. En employant des méthodes de régression qui utilisent la covariance de l'échantillon entre la rémunération à la pièce et la productivité quotidienne pour identifier l'effet incitatif, nous estimons que l'élasticité de l'effort par rapport aux changements dans la rémunération à la pièce est négative. En employant un modèle structurel qui contrôle l'endogénéité de la rémunération à la pièce, nous estimons que l'élasticité est d'environ 2,2. L'application des méthodes structurelles nous permet également de faire des expériences politiques et de comparer les profits de l'entreprise sous différents systèmes de compensation. Nos résultats démontrent que les profits augmenteraient par au moins 17 % si l'entreprise adoptait le contrat optimal prédit par la théorie du principal-agent.
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