Les caractéristiques de la diplomation universitaire canadienne

Les caractéristiques de la diplomation universitaire canadienne se sont développées tout au long de l’histoire de l’enseignement universitaire, qui débuta au milieu du 19e siècle, dans ce jeune pays. De nombreux facteurs en influencèrent l’avènement.

Dans cette recherche, nous nous intéressons aux caractéristiques suivantes de la diplomation universitaire des Canadiens au cours de la période 2001-2012 : sa distribution régionale; sa distribution homme-femme; la distribution disciplinaire des diplômes octroyés et les différences homme-femme dans cette distribution, et l’efficacité avec laquelle se réalise la diplomation.

Comme nous ne retenons qu’une décennie (2001-2012) de la longue histoire de la diplomation universitaire au Canada, les caractéristiques particulières de la diplomation de cette décennie résultent du jeu de l’ensemble des facteurs qui ont influencé l’enseignement universitaire au Canada depuis le milieu du 19e siècle. Au-delà du portrait instantané que nos données nous révèlent, la période de dix ans retenue donne aussi, dans certains cas, les tendances persistantes de quelques caractéristiques.

Nous tirons un certain nombre de constats de cet examen des caractéristiques de la diplomation canadienne

Au niveau de la répartition régionale de la diplomation, l’Ontario ressort clairement comme le lieu où elle se concentre fortement. Cette province, berceau avec le Québec de l’avènement et surtout de la croissance et du développement de l’enseignement universitaire au Canada, semble être dans un cercle vertueux.

L’autre caractéristique est la très forte proportion de femmes dans la diplomation universitaire de 2001à 2012 (60,7 %). Ce n’est pas une surprise car le phénomène était déjà perceptible dès le début des années 1990, mais la contrepartie est une sous-utilisation croissante du potentiel de capital humain masculin. S’ajoutent à cela les choix disciplinaires distincts des femmes comparés à ceux des hommes que nous discutons longuement.

Quant à l’efficacité avec laquelle se réalise la diplomation, des disparités régionales fortes apparaissent particulièrement pour la diplomation à la maitrise. L’Ontario y a un taux de diplomation des inscrits nettement supérieur à la moyenne canadienne alors que le Québec y manifeste un taux nettement inférieur à cette moyenne.

Les disparités de taux de diplomation des inscrits selon les disciplines soulèvent d’autres questions et nous incitent à penser qu’il faudrait approfondir l’étude de cette situation pour mieux comprendre ce qui découle de la motivation différenciée des étudiants et de la qualité de leur travail, de même que des ressources et des investissements que font les universités qui les accueillent dans ces secteurs.

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