Portrait des conditions de pratique et de la pénurie des effectifs infirmiers au Québec

Ce document vise à établir un portrait du contexte de pratique des effectifs infirmiers québécois et de les comparer avec celui qui prévaut dans les autres provinces canadiennes. On trouve dans un premier temps que l'intensité de travail des infirmières québécoises est plus faible que celle du reste du Canada, notamment au chapitre des heures effectives travaillées, des heures contractées et des heures supplémentaires. Cette intensité moindre pourrait s'expliquer par une plus grande proportion d'infirmières à temps partiel et par des absences plus longues et plus fréquentes au Québec que dans les autres provinces. On aborde également le calcul de la pénurie d'infirmières effectué par le MSSS. On trouve que ce calcul ne reflète pas les besoins d'effectifs infirmiers pour répondre à la demande pour les soins de santé, mais bien les besoins en effectifs qui permettraient d'éliminer les heures supplémentaires excédentaires travaillées par les infirmières. On trouve également que les choix méthodologiques surestiment de 16 % à 18 % la pénurie effective. Divers scénarios montrent ensuite l'effet d'une augmentation graduelle de l'intensité du travail des infirmières sur l'ampleur de la pénurie. Ceux-ci montrent une diminution de 20 % à 30 % de la pénurie, en incluant la correction méthodologique abordée précédemment.
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