L'encadrement des sociétés de capital de risque : analyse et recommandations

Pour faciliter le financement des entreprises en croissance, les gouvernements mettent en place ou financent indirectement des sociétés de capital de risque. Celles-ci interviennent dans un contexte d'asymétrie informationnelle où les coûts d'agence sont potentiellement très élevés. L'encadrement strict de ces sociétés est donc une condition essentielle à leur performance. Nous analysons le cadre de reddition de comptes mis en place pour les Small Business Investment Companies (SBICs) par la Small Business Administration américaine, puis les normes d'évaluation des placements préconisés par les associations et organismes de capital de risque dans plusieurs pays. Les SBICs sont soumises à un cadre uniforme strict de reddition de comptes et d'évaluation, qui explique probablement en partie leur bonne performance dans les années récentes. Nous montrons également les efforts déployés par divers organismes pour développer un cadre d'évaluation des placements de capital de risque. Les méthodes les plus rigoureuses demanderaient l'archivage des conditions initiales du placement, ce qui contribuerait à un contrôle plus efficace du processus de sélection des investissements. Les initiatives québécoises gagneraient très certainement à disposer d'un cadre de reddition de comptes et d'évaluation plus strict que celui qui semble actuellement prévaloir.
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